Par Véronique Soulé
Des promesses, toujours des promesses. Comme ministre de l’Intérieur, puis comme chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy s’est beaucoup impliqué dans la réorganisation de l’islam de France. Sur la scène européenne, il se présente volontiers comme le leader du rapprochement avec les pays de la Méditerranée. Aussi avait-il voulu donner un éclat particulier aux premières Assises de l’enseignement de la langue et de la culture arabes en France qui se sont tenues à Paris, le 9 octobre 2008. Dans un message lu à la tribune, il avait alors fait de grandes déclarations : «La langue arabe est une langue d’avenir et de progrès, de science et de modernité.Il n’y a pas de contradiction entre préparer l’avenir et investir dans la langue arabe.» Avant de conclure : «Je souhaite que ces assises débouchent sur des pistes concrètes de développement de l’enseignement de l’arabe en France.»
Les enseignants d’arabe avaient alors cru en un avenir radieux, d’autant plus que Xavier Darcos, alors ministre de l’Education, avait annoncé plusieurs mesures dans la foulée - comme l’ouverture de sections avec de l’arabe en sixième. Or, qu’en est-il un an et demi après ? Aucune de ces mesures n’a été mise en place.
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