jeudi 31 janvier 2008

Les ELCO

Les Enseignements de Langues et Cultures d'Origine (ELCO) organisés par le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, assurent l'enseignement de l'arabe auprès de 40000 jeunes, à  rapporter aux 7000 élèves des sections d'arabe sous l'égide du ministère franà§ais de l'éducation nationale.

Les Enseignements de Langues et Cultures d'Origine (ELCO) sont le fruit d'accords bilatéraux entre la France d'une part et d'autre part:
- l'Algérie, le Maroc, la Tunisie (pour l'arabe)
- l'Espagne
- le Portugal
- l'Italie
- la Turquie
- la République fédérale de Yougoslavie.

Ces accords datent des années 80. Ils visent à assurer aux jeunes issus de l'immigration originaire de ces Etats un enseignement dans leur langue et culture d'origine.

Ces enseignements sont optionnels. Ils s'effectuent parfois sur le temps scolaire, parfois après l'école.

Ils sont assurés par des enseignants ressortissant des pays d'origine, et rémunérés par ces derniers.
Ils sont sous la responsabilité de l'inspecteur d'académie où ont lieu les enseignements.

Plus d'informations sur le système ELCO.

Les ELCO du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie

Ces trois Etats assurent l'enseignement de l'arabe auprès de 40 000 élèves en France, soit cinq fois plus que les élèves ayant choisi l'arabe comme langue étrangère au collège ou au lycée.

On peut s'interroger les raisons de cette disproportion: pourquoi seule une minorité de ces 40 000 élèves font-ils le choix de l'arabe comme langue vivante au collège et au lycée?

Des objectifs différents

Les objectifs des deux enseignements sont différents. Alors que l'ELCO vise à entretenir un lien entre le pays d'origine et les apprenants, la République française considère l'enseignement de l'arabe comme une langue étrangère dont l'enseignement contribue à l'enrichissement de la culture générale des élèves et à leur ouverture sur le monde, au même titre que l'enseignement de l'anglais, de l'italien ou du chinois.


Il y a peut-être aussi une question de confiance réciproque qui reste à transcender : les familles font probablement plus confiance à l'enseignement de l'arabe version ELCO qu'à la version Education nationale.


En outre, familles maghrébines sont dans un processus d'intégration où elles cherchent à se fondre dans la masse. Faire de l'arabe dans le dispositif ELCO ne compromet pas les chances de s'intégrer mieux en laissant leurs enfants étudier l'anglais et l'espagnol comme tout le monde.

Quelles formes de rapprochement envisager?

Malgré ces différences, il reste un élément commun essentiel: l'enseignement de l'arabe.
Des efforts sont constamment mis en oeuvre pour augmenter la complémentarité des enseignements ELCO et de ceux de l'école française, sans pour autant arriver à attirer plus de recrues vers l'enseignement de l'arabe comme langue vivante au collège ou au lycée.


L'adoption du cadre européen commun de référence pour les langues dans le cadre de la loi d'orientation pour l'avenir de l'école en 2005 conduit à rapprocher les points de vue dans l'intérêt des élèves.
Il s'agit d'objectiver les contenus et d'harmoniser les objectifs de niveau du cadre en fin de primaire (A1 du CECRL).