mardi 10 juillet 2007

Lettre de l'AFDA à  N. Sarkozy, président de la République

Le 10 juillet 2007, l'Association Française des Arabisants a adressé au président de la République nouvellement élu, Nicolas Sarkozy, un courrier reprenant les éléments essentiels de la réponse qu'avait faite N. Sarkozy à  la lettre adressée aux candidats à  l'élection présidentielle pendant la campagne électorale du printemps 2007.


Paris, le 10 juillet 2007

Monsieur le Président,

Le 14 avril dernier, je vous ai adressé au nom de l'association française des Arabisants, en votre qualité de candidat aux élections présidentielles, un courrier28] auquel vous avez eu l'amabilité de répondre29].

Vous avez, depuis lors, été élu président de notre république et je suis heureux, au nom de mon association, de vous adresser toutes mes félicitations.

Je me permets de reprendre contact avec vous car j'aimerais à présent repartir de ce que vous m'avez répondu pour voir avec vous ce qui pourrait être entrepris pour renforcer l'enseignement de l'arabe au sein des établissements de l'Éducation nationale.

« L'arabe, dites-vous dans votre réponse, doit pouvoir être offert à tous car il répond à un objectif de diversification linguistique et constitue un facteur de richesse culturelle. Sa maîtrise accroît également les perspectives d'insertion professionnelle. Pour toutes ces raisons, je souhaite que son enseignement soit encouragé au sein de 1 'Éducation nationale ».

Je vous remercie de ces propos favorables et ne doute pas, Monsieur le Président, que vous avez la conviction qu'il faut prendre les mesures qui s'imposent pour redresser les perspectives d'avenir de cette discipline en mauvaise posture.

En effet, les Arabisants, malgré toutes leurs actions et sollicitations passées, ne peuvent que constater la stagnation de l'enseignement19] de l'arabe qui, vous le dites vous-même,  « occupe une place particulière en France compte tenu des attaches qui nous lient avec les pays du Maghreb en, particulier et de la tradition des études orientalistes » . Ne serait-ce que pour cette raison mais il en est de nombreuses autres, cet enseignement - nous nous en sommes expliqués dans notre courrier et nous le redisons - n'est pas tout à fait comme les autres et mériterait qu'une attention particulière lui soit portée à tous les échelons du système éducatif.


Aussi les Arabisants, Monsieur le Président, en sont-ils arrivés à la conclusion que seule une volonté exprimée au plus haut degré de l'État est en mesure faire changer le cours des choses durablement et en profondeur. C'est pourquoi nous nous permettons de solliciter une entrevue avec vous - ou avec la personne que vous nous désignerez parmi vos collaborateurs - afin que nous puissions entendre vos propositions et vous présenter les nôtres.


Je vous remercie au nom de l'Association française des Arabisants de l'attention que vous voudrez bien accorder à ce courrier et vous prie, Monsieur le Président, de croire à l'expression de mon très profond respect.
 
Benoît Deslandes, président de l'AFDA