L’apprenant
en langues et dans les métiers de la traduction : source d’interrogations et de
perspectives
Du 31 janvier au 2
février 2019 - Rennes 2
Site Internet : https://apprenant.sciencesconf.org/
Appel à communications :
L'équipe d'accueil LIDILE EA 3874, Linguistique – Didactique
- Ingénierie des langues étrangères, propose de réfléchir à ce que le terme d'«
apprenant » recouvre (rôle, place, identité, interactions, etc.) concernant les
langues, quels que soient le contexte et l'âge d'apprentissage. Ce colloque
international plurilingue et transversal s'adresse aux enseignants chercheurs
de disciplines telles que les Sciences du Langage, les Sciences de l'Éducation,
la Sociologie, la Psychologie, la Cybernétique, la Traductologie, entre autres,
aussi bien qu'aux enseignants et praticiens de langues diverses.
Le colloque souhaite ainsi réunir les différents points de
vue et croiser les perspectives selon trois axes :
1. Didactique des langues
Depuis Coménius, suivi par Jean-Jacques Rousseau (1712-1778),
Johann Pestalozzi (17461827), Friedrich Fröbel (1782-1852), Jean Piaget
(1896-1980), entre autres grands pédagogues, les fondements théoriques pour la
recherche du rôle et de la place de l’enseignant et de l’apprenant dans le
processus d’enseignement-apprentissage ont été solidement établis.
La place de l’apprenant comme centre de toute démarche
pédagogique se consolide au XXe siècle, notamment avec l’approche
actionnelle proposée par le Conseil de l’Europe en 2001. On passe d’un
enseignement-apprentissage centré sur les démarches propres à l’enseignant, aux
contenus et aux ressources (de la fin du XVIIIe au début du XXe
siècle) à celui qui veille sur l’intérêt et les besoins de l’élève (fin de XXe
jusqu’à l’époque actuelle). À l’ère numérique, quelles sont les nouvelles
questions que pose l’apprenant ? À quels défis est-il confronté ? Quelles
perspectives la recherche en didactique des langues doit-elle envisager ?
Dans ce contexte, les communications pourront examiner :
• l’apprenant et son histoire (ex. : L1, bagage socio-culturel,
stratégies d’apprentissage, facteurs de motivation) ;
• l’évolution de la place et du rôle de l’apprenant dans
l’enseignement des langues (ex. : autonomie, émotions, vécu, apprenance3) ;
• les compétences de l’apprenant : définition, acquisition,
évaluation.
• l’évolution de la place et du rôle de l’enseignant dans
l’apprentissage ;
• les spécificités des ressources pédagogiques et didactiques pour
la production de différents types d’apprentissage (cognitif, moteur, affectif,
etc.) ;
• les effets de l’usage des TICE (Technologies de l'information et
de la communication pour l’enseignement) dans l’apprentissage, notamment dans
la mise en pratique effective d’une pédagogie réellement différenciée ;
• les perspectives professionnelles offertes à l’apprenant en
langue étrangère ;
• l’incidence de l’apprentissage de la culture sur l’apprenant
dans l’enseignement des langues.
2. Linguistique appliquée
Dans cet axe de recherche, il conviendra d’articuler
recherches en linguistique et processus d’apprentissage. Plus particulièrement,
les communications pourront :
• actualiser la notion d’interlangue de l’apprenant en
interrogeant le rapport aux normes, les erreurs, les stratégies, la place des
autres langues ;
• questionner la constitution et l’exploitation de corpus
d’apprenants (langue générale/langue de spécialité/langue seconde/langue de
scolarité) : genre, outils, finalité, dissémination ;
• interroger le lien entre la linguistique de l’oral et le
développement de perspectives didactiques de la compréhension et de la
production orale ;
• faire émerger le développement d’outils linguistiques
d’exploitation de corpus pour la didactique des langues.
3.
Traduction,
terminologie et rédaction technique :
Tout traducteur, interprète, terminologue, réviseur ou
rédacteur peut être défini comme un « éternel apprenant » dans la mesure où,
quel que soit son degré de spécialisation, il est constamment confronté à des
domaines pointus, à de nouveaux produits et à des formulations originales dans
les documentations afférentes. Le traducteur doit alors trouver les solutions
et les compromis les mieux adaptés à son public.
Il sera donc pertinent de s’interroger sur l’usage des
ressources et outils linguistiques que font les apprentis
traducteurs/rédacteurs et les professionnels accomplis de la
traduction/rédaction. En d’autres termes, on pourra tenter de répondre aux
questions suivantes :
• les professionnels, les futurs professionnels et les apprenants
font-ils les mêmes usages de ces ressources et outils ? En privilégient-ils
certains ?
• combien en utilisent-ils, et dans quelles proportions, pour
obtenir l’assurance recherchée ?
• comment parviennent-ils, si tant est qu’ils y parviennent, à
équilibrer le doute absolument nécessaire et l’assurance indispensable aussi à
l’efficacité ?
• sur quelles connaissances métalinguistiques et
sociolinguistiques peuvent-ils s’appuyer ?
• quels rôles jouent les outils et ressources utilisés dans leurs
échanges avec leurs collègues, clients, partenaires ?
• quel usage font les enseignants de traduction de ces mêmes
outils et ressources dans leurs échanges avec les apprentis traducteurs ?
1 Jan Amos Komenský (Coménius) (1992 [1627-1632]). La Grande didactique ou l'art universel de
tout enseigner à tous, Paris : Éditions Klincksieck. p. 85.
2
Conseil de l’Europe
(2001). Cadre européen commun de
référence pour les langues. Apprendre, enseigner, évaluer, Paris: Les
Éditions Didier. p. 15.
3
Carré, P. (2005). L’apprenance, vers un nouveau rapport au
savoir, Paris, Dunod.
Calendrier :
Clôture
de la réception des propositions : 8 octobre 2018
Envoi
des résultats de l’évaluation : 6 novembre 2018
Clôture des
inscriptions avant facturation d’un supplément : 15 novembre 2018
Communication du
programme : 15 décembre 2018
Clôture
définitive des inscriptions : 31 janvier
2019
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