Réponse du Ministère de l'éducation nationale
publiée dans le JO Sénat du 06/01/2011 - page 22
Le ministère de l'éducation nationale oeuvre pour redonner un dynamisme à l'enseignement de l'arabe dans l'enseignement secondaire. L'enseignement de langue et cultures d'origine (ELCO) dispensé à l'école élémentaire a été remis à plat. Le travail mené pourrait accroître substantiellement le nombre d'apprenants d'arabe au collège. L'enjeu est de taille puisqu'environ 50 000 élèves suivent le dispositif ELCO d'arabe à l'école élémentaire. Ce dispositif, organisé sous la responsabilité des trois États du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), ne s'adressait jusqu'alors qu'aux ressortissants des pays partenaires. Il est dorénavant ouvert à l'ensemble des écoliers qui souhaitent s'y inscrire, et les contenus d'enseignement prennent dorénavant appui sur les programmes d'enseignement nationaux de langues vivantes. Ces évolutions permettent une meilleure articulation de l'ELCO avec l'enseignement de langues vivantes en collège et favorise ainsi une poursuite de l'apprentissage de l'arabe plus aisée dans le cadre des sections bilangues anglais-arabe qui permettent l'apprentissage de deux langues vivantes dont l'anglais dès la classe de 6e. Afin d'accroître 1'attractivité de la langue arabe dans l'enseignement secondaire, une certification de langue arabe, du type de celles qui sont proposées pour l'allemand, l'anglais et l'espagnol est à l'étude. Cette certification, délivrée par un organisme internationalement reconnu, vise, au travers d'un diplôme, à valider un niveau acquis par les élèves. Le niveau validé prend appui sur le Cadre européen commun de référence pour les langues. La mise en place de cette certification pourrait trouver un public au sein des sections orientales qu'il conviendrait alors de développer. À cette fin, le ministère entreprend actuellement une cartographie de l'offre et de la demande afin de mieux cibler de futurs pôles de développement. Une politique volontariste doit enfin être menée sous l'impulsion des recteurs et la mobilisation des chefs d'établissement afin d'inverser les tendances actuelles.Source: senat.fr