La LOLF et l'enseignement de l'allemand
Promulguée en 2001, la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) a considérablement modifié le droit des finances publiques. Parmi les changements qu'elle a apportés, l'obligation pour les administrations dépensières de publier un projet annuel de performance. Ce document liste une série d'indicateurs chiffrés supposés mesurer l'efficacité de l'action publique. Chaque année, ces indicateurs sont assortis d'objectifs à atteindre.
Si l'on consulte les indicateurs relatifs à l'enseignement public secondaire du second degré (p. 84 et s. du RAP annexé au projet de loi de règlement de 2009), on trouvera parmi les indicateurs correspondant à l'objectif n°1 (Conduire le maximum d’élèves aux niveaux de compétences attendues en fin de scolarité et à l’obtention des diplômes correspondants) la proportion d'élèves d'élèves apprenant l'allemand (indicateur 1.11)
Une solution à élargir à l'arabe et à l'ensemble des langues à petits effectifs
Reconnaissons que le rapport entre l'objectif et l'indicateur ne saute pas aux yeux. Il semble plutôt traduire l'objectif politique, tout à fait légitime, de relancer l'enseignement de l'allemand. Cependant, il est vrai que la relance de l'enseignement de cette langue ne sera pas sans effet sur l'efficacité de l'utilisation des fonds publics : une meilleure mise en valeur de possibilités offertes par l'Education nationale en la matière se traduira par des classes mieux remplies, par moins d'enseignants en sous-service, etc.
Mais ces observations sont également valables pour l'enseignement de l'arabe et, au-delà, pour toutes les langues à petits effectifs. Les intégrer à un objectif chiffré de la LOLF permettrait de traduire en actes l'attachement maintes fois proclamé des acteurs politique au développement de l'arabe. Il permettrait aussi d'assurer que le riche potentiel humain dont dispose l'Etat pour enseigner cette langue d'avenir soit mieux utilisé.
L'AFDA vient donc de s'adresser à plusieurs parlementaires pour leur demander de relayer cette demande légitime et qui permettrait:
- non seulement de traduire en actes l'attachement maintes fois proclamé des acteurs politiques au développement de la langue arabe;
- mais aussi une meilleure utilisation du riche potentiel dont dispose le ministère, et donc d'une meilleure utilisation des fonds publics.