vendredi 15 juin 2007

L'état de l'enseignement de l'arabe en France en 2006

D'après la base centrale de pilotage du ministère de l'Education nationale, citée par la revue Midad n° 32 (mai 2007), le nombre d'arabisants dans l'enseignement secondaire, sections de techniciens supérieurs (STS) et classe préparatoires aux grandes écoles (CPGE) serait stable, à  un peu moins de 9000 élèves.
       
Ces 9000 élèves sont à comparer avec les autres langues rares, comme
- l'hébreu (7000 élèves dans le 2nd degré à la rentrée 2006),
- le chinois (12 564).

A titre comparatif également, l'italien rassemblait 250 000 élèves, l'espagnol 2,2 millions et l'anglais 5,2 millions.



La prédominance de l'arabe comme 2ème langue vivante
- 1077 élèves étudient actuellement l'arabe en France comme première langue vivante (enseignement commencé en classe de 6ème au plus tard)


- 5243 élèves étudient l'arabe comme LV2 (enseignement commencé en classe de 4ème au plus tard)


- 2604 élèves ont choisi l'arabe comme LV3 (enseignement commencé en classe de 2nde).

Autrement dit, la LV2 représente près de 60% des effectifs des arabisants.

Une répartition géographique très contrastée

Pour des raisons historiques évidentes, la première académie pour l'enseignement de l'arabe est Mayotte (1468 élèves).

Viennent ensuite les académies de la région parisienne: Paris, Versailles puis Créteil  (respectivement: 943, 820 et 600 élèves).

Viennent ensuite trois académies avec des effectifs compris entre 450 et 500 arabisants (Orléans-Tours, Lille, Strasbourg)

On notera la faible implantation de l'arabe dans les académies de Lyon et du Sud de la France.


Une forte implantation dans l'enseignement supérieur STS et CPGE

Les STS (= les classes dans lesquelles on prépare le brevet de technicien supérieur, BTS) accueillent 198 élèves.

Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) (essentiellement commerciales et scientifiques) rassemblent, elles, 719 élèves (soit plus d'arabisants que l'académie de Créteil).

Or, d'après Midad, ces chiffres seraient largement sous-évalués.