Chères toutes, chers tous,
Vous trouverez sur le lien ci-dessous une interview sur l'enseignement de l'arabe en France publiée sur un blog du site Médiapart.
Bonne lecture!
https://blogs.mediapart.fr/les-yeux-de-la-parole/blog/060319/la-langue-arabe-ne-sacquiert-pas-au-detriment-du-francais-mais-en-complementarite
Cordialement,
Le comité de l'AFDA.
Association française des arabisants (AFDA)
الجمعية الفرنسية للمستعربين
Association non confessionnelle fondée en 1973 pour défendre les intérêts professionnels, moraux et matériels de ses membres, et travailler à la promotion des études arabes.
Collège de France, 52, rue du cardinal Lemoine - 75005 Paris, France
Statuts de l'association
Adhérer à l'AFDA
Contact: afda33@gmail.com
lundi 11 mars 2019
mardi 18 septembre 2018
Suite aux propos de Jean-Michel Blanquer, l'AFDA se mobilise dans les médias
Chèr.e.s tou.te.s
Suite aux controverses provoquées par les propos de Jean-Michel Blanquer souhaitant encourager l'enseignement de l'arabe dans le secteur public, l'AFDA s'est mobilisée dans les médias.
Voici le lien vers la tribune signée par Joseph Dichy (CIDEA) et Pierre-Louis Reymond (AFDA) dans Le Parisien:
http://www.leparisien.fr/ societe/l-enseignement-de-l- arabe-est-issu-d-une- tradition-seculaire-et- prestigieuse-16-09-2018- 7890279.php
Voici également le lien vers l'interview de Marie Varin (AFDA) par LCI:
https://www.lci.fr/societe/enseignement-cours-d-arabe-a-l-ecole-il-est-enseigne-en-france-depuis-francois-ier-2098205.html
Cordialement,
Marie Varin,
Secrétaire de l'AFDA
Suite aux controverses provoquées par les propos de Jean-Michel Blanquer souhaitant encourager l'enseignement de l'arabe dans le secteur public, l'AFDA s'est mobilisée dans les médias.
Voici le lien vers la tribune signée par Joseph Dichy (CIDEA) et Pierre-Louis Reymond (AFDA) dans Le Parisien:
http://www.leparisien.fr/
Voici également le lien vers l'interview de Marie Varin (AFDA) par LCI:
https://www.lci.fr/societe/enseignement-cours-d-arabe-a-l-ecole-il-est-enseigne-en-france-depuis-francois-ier-2098205.html
Cordialement,
Marie Varin,
Secrétaire de l'AFDA
mardi 11 septembre 2018
Prolongation de l'appel à contributions colloque "L'apprenant en langues et dans les métiers de la traduction"
L’apprenant
en langues et dans les métiers de la traduction : source d’interrogations et de
perspectives
Du 31 janvier au 2
février 2019 - Rennes 2
Site Internet : https://apprenant.sciencesconf.org/
Appel à communications :
L'équipe d'accueil LIDILE EA 3874, Linguistique – Didactique
- Ingénierie des langues étrangères, propose de réfléchir à ce que le terme d'«
apprenant » recouvre (rôle, place, identité, interactions, etc.) concernant les
langues, quels que soient le contexte et l'âge d'apprentissage. Ce colloque
international plurilingue et transversal s'adresse aux enseignants chercheurs
de disciplines telles que les Sciences du Langage, les Sciences de l'Éducation,
la Sociologie, la Psychologie, la Cybernétique, la Traductologie, entre autres,
aussi bien qu'aux enseignants et praticiens de langues diverses.
Le colloque souhaite ainsi réunir les différents points de
vue et croiser les perspectives selon trois axes :
1. Didactique des langues
Depuis Coménius, suivi par Jean-Jacques Rousseau (1712-1778),
Johann Pestalozzi (17461827), Friedrich Fröbel (1782-1852), Jean Piaget
(1896-1980), entre autres grands pédagogues, les fondements théoriques pour la
recherche du rôle et de la place de l’enseignant et de l’apprenant dans le
processus d’enseignement-apprentissage ont été solidement établis.
La place de l’apprenant comme centre de toute démarche
pédagogique se consolide au XXe siècle, notamment avec l’approche
actionnelle proposée par le Conseil de l’Europe en 2001. On passe d’un
enseignement-apprentissage centré sur les démarches propres à l’enseignant, aux
contenus et aux ressources (de la fin du XVIIIe au début du XXe
siècle) à celui qui veille sur l’intérêt et les besoins de l’élève (fin de XXe
jusqu’à l’époque actuelle). À l’ère numérique, quelles sont les nouvelles
questions que pose l’apprenant ? À quels défis est-il confronté ? Quelles
perspectives la recherche en didactique des langues doit-elle envisager ?
Dans ce contexte, les communications pourront examiner :
• l’apprenant et son histoire (ex. : L1, bagage socio-culturel,
stratégies d’apprentissage, facteurs de motivation) ;
• l’évolution de la place et du rôle de l’apprenant dans
l’enseignement des langues (ex. : autonomie, émotions, vécu, apprenance3) ;
• les compétences de l’apprenant : définition, acquisition,
évaluation.
• l’évolution de la place et du rôle de l’enseignant dans
l’apprentissage ;
• les spécificités des ressources pédagogiques et didactiques pour
la production de différents types d’apprentissage (cognitif, moteur, affectif,
etc.) ;
• les effets de l’usage des TICE (Technologies de l'information et
de la communication pour l’enseignement) dans l’apprentissage, notamment dans
la mise en pratique effective d’une pédagogie réellement différenciée ;
• les perspectives professionnelles offertes à l’apprenant en
langue étrangère ;
• l’incidence de l’apprentissage de la culture sur l’apprenant
dans l’enseignement des langues.
2. Linguistique appliquée
Dans cet axe de recherche, il conviendra d’articuler
recherches en linguistique et processus d’apprentissage. Plus particulièrement,
les communications pourront :
• actualiser la notion d’interlangue de l’apprenant en
interrogeant le rapport aux normes, les erreurs, les stratégies, la place des
autres langues ;
• questionner la constitution et l’exploitation de corpus
d’apprenants (langue générale/langue de spécialité/langue seconde/langue de
scolarité) : genre, outils, finalité, dissémination ;
• interroger le lien entre la linguistique de l’oral et le
développement de perspectives didactiques de la compréhension et de la
production orale ;
• faire émerger le développement d’outils linguistiques
d’exploitation de corpus pour la didactique des langues.
3.
Traduction,
terminologie et rédaction technique :
Tout traducteur, interprète, terminologue, réviseur ou
rédacteur peut être défini comme un « éternel apprenant » dans la mesure où,
quel que soit son degré de spécialisation, il est constamment confronté à des
domaines pointus, à de nouveaux produits et à des formulations originales dans
les documentations afférentes. Le traducteur doit alors trouver les solutions
et les compromis les mieux adaptés à son public.
Il sera donc pertinent de s’interroger sur l’usage des
ressources et outils linguistiques que font les apprentis
traducteurs/rédacteurs et les professionnels accomplis de la
traduction/rédaction. En d’autres termes, on pourra tenter de répondre aux
questions suivantes :
• les professionnels, les futurs professionnels et les apprenants
font-ils les mêmes usages de ces ressources et outils ? En privilégient-ils
certains ?
• combien en utilisent-ils, et dans quelles proportions, pour
obtenir l’assurance recherchée ?
• comment parviennent-ils, si tant est qu’ils y parviennent, à
équilibrer le doute absolument nécessaire et l’assurance indispensable aussi à
l’efficacité ?
• sur quelles connaissances métalinguistiques et
sociolinguistiques peuvent-ils s’appuyer ?
• quels rôles jouent les outils et ressources utilisés dans leurs
échanges avec leurs collègues, clients, partenaires ?
• quel usage font les enseignants de traduction de ces mêmes
outils et ressources dans leurs échanges avec les apprentis traducteurs ?
1 Jan Amos Komenský (Coménius) (1992 [1627-1632]). La Grande didactique ou l'art universel de
tout enseigner à tous, Paris : Éditions Klincksieck. p. 85.
2
Conseil de l’Europe
(2001). Cadre européen commun de
référence pour les langues. Apprendre, enseigner, évaluer, Paris: Les
Éditions Didier. p. 15.
3
Carré, P. (2005). L’apprenance, vers un nouveau rapport au
savoir, Paris, Dunod.
Calendrier :
Clôture
de la réception des propositions : 8 octobre 2018
Envoi
des résultats de l’évaluation : 6 novembre 2018
Clôture des
inscriptions avant facturation d’un supplément : 15 novembre 2018
Communication du
programme : 15 décembre 2018
Clôture
définitive des inscriptions : 31 janvier
2019
mercredi 23 mai 2018
vendredi 18 mai 2018
Annuaire des arabisants
Bonjour
à tou.te.s
Ceci
est une lettre de rappel, certains
d’entre vous ont peut-être déjà reçu ce courrier, ou déjà envoyé le formulaire
demandé. Dans ce cas, veuillez accepter nos excuses.
L’annuaire
de l’AFDA renaît sous forme électronique !
Mais
pour cela, il a besoin de la collaboration et de la mobilisation de tous, dans l’intérêt
des études arabes et de leur développement.
L’annuaire
est une liste ouverte, qui doit inclure le plus grand nombre possible de
personnes qui s’intéressent au monde arabe, qu’ils soient membres adhérents ou
non.
Merci
beaucoup de compléter le formulaire joint au mail et de le renvoyer dès que vous le pouvez à l’adresse mail suivante :
afda.annuaire@gmail.com,
avec
copies à : P.-L. Reymond (pierrelouis.reymond@gmail.com ), et J. Dichy, joseph.dichy@univ-lyon2.fr
En
cas d’impossibilité de réponse par mail, prière de renvoyer le document par la
poste à l’adresse postale :
Laboratoire ICAR
aux bons soins de Madame Fatima-Zahra DRISS
Ecole Normale Supérieure, Site Descartes
15, parvis René Descartes, BP 7000
69342 Lyon Cedex 07
Aidez-nous
aussi à faire circuler l’information.
Faites suivre le formulaire à vos contacts et
collègues, qui ne sont pas nécessairement des professeurs d’arabe ou des
chercheurs spécialisés. Ils pourraient être des membres d’ONG, des éditeurs,
des journalistes, des traducteurs, ou encore des personnels du Ministère des
Affaires étrangères, etc., le point commun étant l’intérêt qu’on porte au monde
arabe, quel que soit le domaine choisi
Bien cordialement,
P/Le
Comité de l’AFDA
Marie Varin,
Secrétaire de l'AFDA.
Vous trouverez le formulaire à remplir sous le lien suivant:
https://drive.google.com/file/d/1RFx0-uVsAzMmfZ3Vi22MUjoHCbwl7qaR/view?usp=sharing
mercredi 25 octobre 2017
Nouvel ouvrage de Pierre Larcher
Chères toutes, chers tous,
Vous trouverez ci-dessous les références du nouvel ouvrage de Pierre Larcher:
Syntaxe de l’arabe classique, collection Manuels. Aix-en-Provence : Presses Universitaires de Provence, 2017, 340p. https://presses- universitaires.univ-amu.fr/ syntaxe-larabe-classique
Bien cordialement,
Marie Varin
Secrétaire de l'AFDA.
jeudi 15 juin 2017
Hommage à Mohamed Talbi
Mohamed TALBI, arabisant tunisien et grand islamologue reconnu, est décédé le 1er mai 2017 à Tunis, à l'âge de 95 ans.
Défenseur infatigable de la libre pensée, l'AFDA (Association Française des Arabisants) souhaite lui rendre l'hommage qu'il mérite pour son œuvre riche et novatrice. Sur proposition de Bruno HALFF, Monsieur Moez DRIDI a bien voulu souligner le caractère exceptionnel de l’œuvre de Mohamed Talbi. Nous sommes heureux de publier ce texte et de le communiquer à tous nos lecteurs, adhérents et sympathisants, en remerciant vivement Monsieur Moez Dridi pour sa précieuse collaboration.
"
Défenseur infatigable de la libre pensée, l'AFDA (Association Française des Arabisants) souhaite lui rendre l'hommage qu'il mérite pour son œuvre riche et novatrice. Sur proposition de Bruno HALFF, Monsieur Moez DRIDI a bien voulu souligner le caractère exceptionnel de l’œuvre de Mohamed Talbi. Nous sommes heureux de publier ce texte et de le communiquer à tous nos lecteurs, adhérents et sympathisants, en remerciant vivement Monsieur Moez Dridi pour sa précieuse collaboration.
"
Moez Dridi
IRHT-Section
arabe, CNRS
Itinéraire d’un combattant
Hommage à Mohamed Talbi,
Historien et islamologue,
Défenseur d’un islam des Lumières
Avec
le Tunisien Mohamed Talbi, mort à Tunis le premier mai 2017 à 95 ans,
disparaissait l’une des figures tutélaires d’une génération exceptionnelle.
Admis
à l’agrégation d’arabe en 1952, Mohamed Talbi soutient ensuite une remarquable
thèse d’histoire médiévale sur la dynastie Aghlabide. Il enseigne en Sorbonne
où il est le condisciple, le maître et l’ami de bien des arabisants français,
puis revient en Tunisie pour s’intégrer à l’Université fondée en 1957. Il
devait en être le doyen de 1966 à 1970. Il devient le principal rédacteur des Cahiers de Tunisie, revue de renommée
internationale vers laquelle il attire les chercheurs et les professeurs de
tous horizons.
Mohamed
Talbi appartient à une catégorie d’auteurs aux approches novatrices, qui ont
défriché le terrain des études islamiques de façon magnifique, tout en restant
les élèves des anciens maîtres de «l’orientalisme», eux-mêmes attentifs aux causes
de la communauté musulmane en dialogue permanent contre l’obscurantisme et
l’intégrisme intellectuels. Son apport couvre
le champ de la recherche historique comme celui du religieux. Dans cette
perspective, Mohamed Talbi, co-fondateur du Groupe de recherches
islamo-chrétien, a été activement présent durant de nombreuses années au sein
du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux. Tout au long de cette
période de travail et de collaboration, il n’a pas été tendre envers les
menaces de l’islamophobie, nourries par certains courants du christianisme en
Europe.
Sa production scientifique – dont l’abondance et la qualité se sont affirmées de bonne heure – s’est orientée vers l’étude de l’histoire médiévale de l’Ifriqiya - l’actuelle Tunisie - et du Maghreb, qui s’ouvrait aux investigations historiques et archéologiques et en particulier dans les domaines de l’islamisation, des contestations religieuses et politiques, des institutions fiscales, de l’arabisation et de façon générale des sociétés musulmanes dans tous leurs aspects. Plus d’une trentaine de livres et une centaine d’études ont été publiées dans diverses revues, travaux auxquels s’ajoutent des articles de référence parus dans l’Encyclopédie de l’Islam et des jugements sur les publications d’historiens et islamologues arabes qui ont marqué la recherche sur l’islam et sa civilisation[1]. Par ses travaux, qui allient esprit de recherche, prudence et finesse d’analyse, Mohamed Talbi a largement contribué à imprimer sa marque sur notre façon d’appréhender l’histoire. Sa disparition affecte durement les études historiques en Tunisie et dans le monde aussi bien arabe qu’occidental, et plus cruellement encore celles qui ont trait à l’Islam et sa pensée. Mohamed Talbi nous a quittés au terme d’une longue vie intellectuellement féconde, consacrée pendant plus d’un demi-siècle à l’étude de l’islam et de sa civilisation. Son apport dans les études historiques ne repose pas seulement sur une immense documentation mais sur une méthode d’exploitation érudite et claire, notamment philologique, qu’il a su appliquer aux textes littéraires et religieux. Les découvertes ne s’y comptent plus et des textes tels ceux du cadi ‘Iyad, d’ibn Sīda et d’al-Ṭurṭūšī, extraits le plus souvent de manuscrits, souvent ignorés ou peu exploités avant ses travaux, ont amplement contribué à enrichir nos connaissances.
Ses
recherches historiques pointues l’ont amené à approfondir ses lectures et ses
réflexions sur le Coran, source de la culture et de la civilisation islamique.
Il s’est investi dans l’étude et l’analyse de ce texte fondateur de la religion
et de la civilisation musulmane, auquel il finit par consacrer la majeure
partie de son activité. C’est ainsi qu’il aimait à se voir comme un
« musulman coranique ».
Tout
au long de sa carrière, Mohammed Talbi a œuvré dans le but de faire évoluer les
esprits en s’opposant à tous ceux qui cherchent à cantonner l’islam dans un
cadre exégétique et jurisprudentiel figé dans le temps et dans l’espace. La
religion s’est développée jusqu’à un point d’arrêt à une époque lointaine alors
pourtant que la pensée islamique et son existence même sont fondées sur
l’effort personnel (al-ijtihâd). Dans
ses travaux, Talbi a lutté afin de repenser une pensée religieuse qu’il veut en
mouvement et de promouvoir une vision renouvelée de la recherche et de la
réflexion à la lumière des exigences de la modernité, tout en combattant avec
insistance et lucidité les tendances rigoristes de l’islam. Cette vision
dynamique a comme axe central le principe qu’en dehors du texte coranique,
parole de Dieu[2],
et de ses enseignements, tout le reste – tradition prophétique, vie du
Prophète et exégèse - ne sont que littérature compilée et élaborée par des
humains, eux-mêmes conditionnés par la conjoncture spatio-temporelle de
leur compilation. Tout en préservant la
sacralité du Coran, Mohammed Talbi a fait un « plaidoyer pour un islam
moderne », comme il le disait lui-même dans l’un des titres de ses livres
édité en 1998[3].
Penseur
libre, il aimait les défis et les positions ouvertement dissidentes comme celle
qui fut affichée en 1995 vis-à-vis de la tyrannie et de l’oppression exercées
par l’ancien président de la Tunisie. Il devint ainsi membre permanent du
Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT), organisme non reconnu à
l’époque. Cela montre bien que l’on peut s’investir dans l’étude des sciences
historiques et religieuses tout en s’impliquant dans la vie politique et
sociale. Et ceci sans relâche de manière à ce que les personnes soient non
seulement des acteurs, mais surtout des auteurs. Sa bonne volonté était sa
meilleure alliée : il était toujours prêt à améliorer la situation de son
pays et soucieux de permettre à chacun de vivre dignement en pensant que les
« musulmans doivent se réformer de l’intérieur ». Ses cibles et ses
ennemis - les inquisiteurs de la pensée libre - furent nombreux dans son
entourage et ailleurs : ceux qui pensent que la réflexion et la différence
sont une hérésie et que toute réflexion libre « hors-norme » établie
est un comportement condamnable. Mohammed Talbi a mené une guerre acharnée
contre ceux qui prêchent pour un islam d’imitation (taqlīd) en le réduisant à « un vague déisme sans
pratique ».
L’œuvre
historique de Mohammed Talbi est considérable. Sa carrière et sa pensée
s’inscrivent dans une démarche de mise à plat de tous les postulats acquis et
de toutes les certitudes non-fondées. Il n’a pas craint d’aborder les sujets
tabous. Mohamed Talbi est l’exemple-même d’un penseur libre, farouche
combattant et travailleur scrupuleux et inlassablement exigeant. Marcher sur
ses pas, poursuivre ses projets et achever sa vaste entreprise est un travail
qui incombe à notre génération, dans les circonstances conflictuelles et
tragiques que nous connaissons. La tâche
est grande et belle, elle n’est pas aisée à remplir.
Mohamed
Talbi est l’un des plus grands intellectuels de ces dernières décennies, et le farouche
défenseur de la pensée libre. Sans doute gênait-il pour cela, ceux qui ont peur
de l’innovation, et du changement. Que Dieu ait son âme en Sa Sainte
Miséricorde"
[1] Un certain nombre d'articles est réuni dans une Scripta varia monumentale intitulée Étude d’histoire ifrîqiyenne et de
civilisation musulmane médiévale, éd. Université de Tunis, 1982.
[2] M. Talbi et M. Bucaille, Réflexions sur le Coran, Seghers, Paris 1989.
[3] Plaidoyer pour
un Islam moderne, éd. Céres (Tunis) et Descelée de Brouwer (Paris), 1998.
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